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 Can you rest here with me ? {JULES}

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Seeley Morgan
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Seeley Morgan


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MessageSujet: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptyVen 26 Juin - 19:16



Elle est ici.
Au milieu d’une salle vide du service des urgences, Seeley s’était laissé choir contre le mur du fond. La tête caché par ses mains, il aurait préféré être dans un endroit où personne ne serait triste, où chacun penserait à la vie, pas la mort. Mais, il n’en avait pas la possibilité. Les infirmière du service de maternité lui avait demandé de partir et il s’était retrouvé là, au milieu d’une salle vide. La plupart des étudiants qui avaient attendu avec lui étaient reparti en jurant de revenir dès le lendemain. Cela faisait déjà plus de vingt-quatre heures qu’il était à l’hôpital et pourtant, c’était comme si tout s’était passé il y a peine une heure. Le sang sur sa chemise avait séché depuis ainsi que sur ses mains. Avec toute la force possible dont il faisait preuve, la scène ne faisait que jouer et rejouer inlassablement dans sa tête. Il se voyait encore suivre les nombreux étudiants attirés par les coups de feu et les éclats de voix. Il se voyait se fendre un chemin de la foule, puis s’accroupir à côté du guépard. Il l’avait pris dans ses bras et avait exercé une pression sur la plaie jusqu’à l’arrivée des secours. Mais cela n’avait pas suffit et c’est l’esprit vide qu’il avait suivit les trois autres Panthers jusqu’aux urgences. Il avait regardé, apeuré, les sauveteurs s’occuper d’un de ses coéquipiers dans l’ambulance et avait suivit le corps jusqu’à l’intérieur de l’hôpital avant de se voir refuser l’entrée pour aller plus loin.

Elle est venue. Pour lui.
En vingt-quatre heures, il n'avait pas ni dormi, ni mangé, ne s'était pas mangé. Il n'avait compté ni les gobelets de cafés avalés, ni les pas effectués en déambulant dans les couloirs et encore moins le nombre de personne qui pensait savoir ce que ça faisait d'être à sa place. Ils n'en savaient rien. Seule l'équipe et les proches des victimes pouvaient savoir. Les étudiants qui pensaient les connaître, eux, n'en savaient rien. Il n'avait quitté la service qu'une fois pour aller nettoyer ses mains tâchées de sang avant de revenir s'affaler sur les sièges dans la salle d'attente. Seuls les parents des trois jeunes hommes venaient s'asseoir avec lui de temps à autre et certains joueurs de l'équipe venaient quérir quelques nouvelles avant de repartir chez eux. Les appels se succédaient par centaine, si bien que Seeley avait fini par éteindre son portable.

Il n'avait jamais autant désiré sa présence qu'aujourd'hui.
Sa voix douce et calme l'avait tiré de ses songes. Il avait relevé la tête, cherchant du regard sa présence mais elle n'était pas dans son champs de vision. Il l'écoutait discuter avec une des infirmières dans le couloir. Et puis il s'était levé, avait marché machinalement jusqu'à la porte de la petite salle. Debout dans le couloirs, il la regardait au loin. Elle était tout ce qu'il avait jamais désiré. Une jeune femme qui l'aimait pour ce qu'il été, qui le supportait dans le moindre de ses faux pas et qui, même après des dizaines et des dizaines de disputes, ne cessait de revenir vers lui. Cela faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas vu, ni parlé, ni téléphoné. Après une autre dispute il avait disparu et avait prétexté de nombreuses occupations pour ne pas la croiser, pour éviter des explications. Alors qu'il pensait l'avoir perdu, elle était revenu. Elle était là pour lui. Son regard croisa le sien. Ils restèrent un moment sans bouger, se regardant dans le blanc des yeux chacun debout de chaque côté du couloir.
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Jules Rochelle
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Jules Rochelle


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MessageSujet: Re: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptyVen 26 Juin - 22:50




    Allongée sur le lit de son frère aîné, elle avait tout retourné dans sa tête. Durant la matinée, les membres de l'association du lycée étaient passés dans chaque classe avec une lettre, qui s'avérait être vraiment très spéciale. Jules se souvenait avoir levé la tête de sa feuille - un devoir coefficient quatre qui venait de commencer, et d'avoir croisé le regard de la jeune fille qui était venu annoncée le décès de Jackson Huerton. Elle avait les yeux rougis par l'épuisement et les pleurs, mais elle faisait bonne figure. « Aujourd'hui est un jour particulier pour Dillon. » Elle souffla un bon coup. « Jackson, un des Panthers de Dillon, vient de décéder d'une balle ... dans le ... thorax, et trois autres membres de ... l'équipe sont internés à l'hôpital de la ville. » La rousse commença a renifler plus bruyamment et mis une main devant sa bouche. Elle essuya une larme qui perlait sur sa joue et continua. « Bien sûr, nous partageons la douleur de ses amis et de sa famille ... » Mais c'était trop dur. La voix de la jeune fille dérapa vers la fin, et elle finit par quitter la classe. Le professeur repris la parole. « C'est tragique. Je suis désolée pour ceux qui le connaissait. Reprenez. » Jules l'avait regardé sans comprendre. Et hop, c'est parti, un jeune de dix-sept ans est mort aujourd'hui et on replonge sa tête dans son algèbre comme si de rien n'était. Probablement trop sensible, des larmes avaient commencé à couler le long de ses joues, et elle aussi avait finalement du quitter la classe, avant de se ridiculiser complètement. Jules ne le connaissait pas, mais connaissait son unique cousine, elle aussi au lycée. Elle ne le connaissait pas, mais elle pensait à Seeley, Declan, Clancy, Maxine, et à tous les autres Panthers. Des garçons qui avaient partagés la vie du Guépard pendant deux ans, qui avaient subit ses coups de gueules et ses coups de blues. Des garçons qui, eux aussi finalement, faisaient un peu partie de la famille de Huerton. Et la jeune Rochelle avait mal pour eux.

    Alors qu'elle regardait par la fenêtre et respirait lentement pour éviter les larmes de la surprendre à nouveau, le téléphone portable de Jules se mit à sonner. Numéro masqué. Elle hésita à répondre. Elle n'en avait aucune envie, pas maintenant. Elle ne voulait affronter personne. Mais la sonnerie dura longtemps, à croire que c'était important. Et elle eut bien raison de décrocher.
    « Jules ? C'est Natalia. » Sa tante en l'occurrence. « Il faut que tu viennes à l'hôpital, c'est important. Le jeune Morgan est là depuis des heures ... Je ne sais plus quoi faire. » Seeley. Ca faisait désormais une semaine qu'elle ne l'avait pas vu. Son absence n'avait fait qu'accentuer le vide qui se creusait en elle depuis quelques temps. Mais elle était bien trop fière pour l'appeler, lui dire de se remuer s'il ne voulait pas définitivement la perdre, aller le voir et lui donner une bonne gifle pour qu'il comprenne que c'était trop tard. Elle n'en avait ni la force ni le courage. Mais être là pour lui, l'aider à affronter cette épreuve, tout faire pour lui tirer un sourire, ça oui elle en était capable.

    Une fois arrivée au St Clares Hospital, tout s'accéléra. Sa tante, vêtue d'une blouse blanche, la pris dans ses bras et lui caressa les cheveux - chose qu'elle faisait lorsque la blonde était âgée de dix ans. Elle lui fit également un bilan de la situation, et Jules se contenta d'acquiescer avec un léger "hum" tout le long de son discours. Lorsque la jolie brune fut appelée pour une urgence, la jeune femme se trouva désemparée au centre d'une salle d'accueil presque vide. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, poussa un long soupir et fit un tour d'horizon. Trois enfants braillaient, deux mères s'énervaient et un homme restait impassible. Et à un moment, elle croisa le regard de Seeley. Lui aussi se trouvait seul au milieu d'une pièce, mais bien vide, lui aussi avait les traits tirés et lui aussi la regardait. Jules n'avait jamais vu ce regard. Et le pire c'est qu'elle n'arrivait pas à le déchiffrer. Alors qu'elle en était là dans ses réflexions, elle se rendit compte qu'elle s'était mise à marcher vers lui. Marcher plus vite, puis plus vite encore.
    Elle faillit frémir au contact de sa peau.
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Seeley Morgan
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MessageSujet: Re: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptySam 27 Juin - 23:55


    C'était plus fort qu'eux. C'était plus important que leurs stupides disputes. Ils s'aimaient, voilà tout. Il avait besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de lui. Du moins, il l'espérait. Il l'attira contre lui quand elle fut assez proche de lui, enroulant ses bras autour d'elle. Il voulait la protéger de tout, du monde extérieur. S'il le pouvait, il l'aurait protéger de lui même mais c'était impossible. Il la serrait contre lui du mieux qu'il le pouvait. Il aimait l'odeur de ses cheveux, celle de son parfum et de peau. Il aimait aussi la douceur de celle-ci et cette teinte doucement halée. Il pouvait se perdre durant des heures dans le lagon de ses yeux sans s'en lasser ou caresser du bout des doigts chaque parcelle de sa peau. Il n'avait jamais été aussi amoureux d'une femme au point de s'accrocher à elle coûte que coûte. Il avait beau détester leur situation autant qu'ils détestaient leurs couples, il ne pouvait pas vivre sans elle. Il le savait maintenant. Il avait besoin d'elle, de sa présence, de son être autant qu'il avait besoin de la sentir, de la toucher, de la protéger, de l'écouter. Il avait besoin d'entendre les battements de son cœur après une folle nuit d'amour. Il avait besoin de glisser sa main dans la sienne quand ils se baladaient. Il se haïssait de la faire souffrir ainsi, il se haïssait tellement. La peur avait grandit. Il s'était montré impassible, de marbre. Une statue vivante, figée dans le temps. En vingt-quatre heures, il avait souffert intérieurement, rejetant toute aide extérieure.

    Il voulait subir ça seul. Il voulait leur montrer qu'il était fort. Assez fort pour lui comme pour les autres. Il aurait voulu porter tout le poids du monde sur ses épaules si cela pouvait sauver ses trois autres coéquipiers. Seeley n'était pas quelqu'un qui déballait ses sentiments facilement. Il préférait souffrir en gardant tout enfui au fond de lui même que de suivre une sorte de thérapie en parlant avec les autres. Les gars le savaient. Son père le savait. Jules le savait. Il préférait souffrir mille fois le martyr que de montrer aux autres qu'il avait mal. Et même si l'envie de se laisser aller était tentante, sa raison était plus forte. Un homme, ça ne pleure pas. Son père l'avait toujours traité de mauviette quand, petit, il pleurait lorsqu'il se faisait mal. Au fil des années, il a surpassé sa douleur si bien que la devise de son géniteur était devenue sienne et qu'il avait rejeté toute souffrance en remplaçant celle-ci par le whisky.

    Elle était si fragile que la protéger était sa priorité. Il avait toujours l'impression de tenir une poupée de verre entre ses bras et que s'il agissait brusquement, il risquait à tout instant de la casser. Pourtant, il l'avait déjà brisé à de nombreuses reprises lorsqu'il préférait s'abandonner dans la solitude et l'alcool à ses dépends. Il pensait l'épargner en lui évitant ses propres démons, mais il ne faisait qu'empirer les choses en s'éloignant d'elle petit à petit. Alors qu'il pensait même l'avoir perdu, il était venu à lui. Il ne l'avait pas appelé. Il n'avait demandé à personne de l'appeler. Il avait juste pensé à elle, à sa présence, à eux. Et penser à Jules l'évitait de penser à ses amis qui luttaient contre la mort dans une de ces chambres. Il aurait fait n'importe quoi pour être à leur place. Pour endosser le rôle de la victime. Pour se battre contre la mort. Pour reste en vie. Il desserra légèrement son étreinte, prenant son visage entre ses mains. Il caressa sa peau de ses pouces, doucement, alors que son regard se perdait dans le sien. Elle était à lui. Elle était là pour lui et pour la première fois depuis longtemps, il se rendait compte à quel point elle avait chamboulé sa vie.


    « Merci » lui souffla t-il dans un murmure. Il embrassa son front et l'entoura de ses épaules. Il en voulait rien de plus pour le moment, juste qu'elle l'aide à oublier tout ça un court instant. Juste quelque secondes.
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Jules Rochelle
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MessageSujet: Re: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptyDim 28 Juin - 1:24

    La première fois qu'elle s'en était rendu compte, c'était après un match. Alors qu'il restait quelques minutes de jeu, le numéro sept avait été violemment propulsé en dehors du terrain par un des Tigers de San Diego. Ce dernier n'y était pas allé de main morte et le leader des Panthers s'était immédiatement retrouvé à l'hôpital du coin. La jeune Rochelle avait attendu durant de longues heures en dehors de la chambre, dans le couloir, car elle - comme beaucoup d'autres gens, détestait les hôpitaux. Elle n'aimait pas l'odeur qui se dégageait du lieu, la couleur des murs et la décoration des chambres. Il y régnait une atmosphère affreusement morbide que ne pouvait supporter Jules, gaie et éternelle optimiste. Elle n'était pas rentrée dans la chambre de Morgan une seule fois. Mais elle s'était fait un tel sang d'encre que c'était à ce moment qu'elle avait comprit que ce qu'elle éprouvait pour lui était beaucoup plus fort que ce qu'elle pensait. Ce n'était pas un mec comme ça, une histoire de deux semaines qui ne valait rien. C'était bien plus. Le jeune homme avait fini par sortir de sa chambre, en meilleure forme, et il ne lui en avait même pas voulu de ne pas être rentrée. Tout simplement parce qu'il savait qu'elle avait patiemment attendu derrière la porte jusqu'à ce qu'il sorte. C'était il y a cinq mois.

    Lorsque Jules avait croisé son regard, une minute auparavant, derrière les battants de la porte, elle avait ressenti exactement la même chose qu'il y a cinq mois. De la crainte et du soulagement. De la crainte parce qu'elle ne savait pas ce qu'elle devait dire dans ces circonstances, parce qu'elle ne savait pas quels gestes elle devait adopter pour se montrer rassurante. Du soulagement parce que savoir qu'il allait bien restait le plus important. Elle abandonna ses réflexions et se laissa simplement aller. Elle entoura sa taille de ses bras et se colla à lui, ferma les yeux et respira son parfum. Elle leur laissèrent quelques secondes pour profiter l'un de l'autre, puis lâcha dans un murmure.
    « Tu m'as tellement manqué ... » C'était profondément sincère. Pendant son absence, Jules s'était senti perdue et désemparée, ne sachant pas que faire de ses journées et de ses nuits. Son texto crucial au réveil pour lui demander comment il devait s'habiller lui avait manqué. Ses baisers et ses regards bienveillants tout au long de la journée lui avaient manqué. Son appel du soir qui durait une heure lui avait manqué. Elle était dépendante de lui à un tel point que tout lui semblait dur quand il n'était pas relativement près d'elle. Et cette semaine lui avait semblé être la plus longue de toute sa vie.

    Distinguant encore mieux ses traits fatigués et ses pupilles éteintes, elle fit la moue.
    « Tu devrais aller te reposer. Je crois que tu en as besoin. » Ce n'était pas la présence de Seeley qui allait changer quoi que ce soit. Et à cet instant Jules n'en avait rien à faire des blessés, du meurtre et de toute la souffrance accumulée dans le coeur des habitants de Dillon. Elle souhaitait juste que son petit ami aille mieux et qu'il reprenne des forces. Cela pouvait paraître égoïste mais c'était comme ça. Ses mains descendirent tout doucement le long des avant-bras du jeune homme, contournant ses veines apparentes, jusqu'à ce que leurs doigts soient entrelacés.
    Elle aurait pu le regarder ainsi durant des heures.
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Seeley Morgan
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MessageSujet: Re: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptyMer 1 Juil - 23:18

    Par moment, ils n'avaient pas réellement grand besoin de communiquer. Un simple regard, un léger sourire ou un mouvement bref suffisait à se faire comprendre l'un de l'autre. C'était peut-être ça l'amour tout compte fait. Arriver à se parler à travers les yeux, les gestes et les battements du cœur. Il était conscient qu'elle comprendrait son calme et son besoin de recueillement. Non pas pour faire son deuil - bien que cela y comptait énormément - mais surtout pour faire le vide. Il fallait qu'il nettoie toute cette masse qui lui pesait sur l'estomac jusqu'à l'écraser totalement. Il espérait qu'elle comprendrait qu'il préférait vaguer dans le vide et dans le silence de ce couloir d'hôpital plutôt que de rentrer chez lui et d'écouter les complaintes d'un père qui n'avait que faire de la mort d'un de ses camarades. Seeley jouait de ses doigts avec ceux de Jules, réfléchissant le regard vers le sol. Il se sentait complètement inutile. Là, perdu au milieu d'un espace confiné qui sentait la bétadine, la chemise pleine de sang séché, le regard complètement dénué de toute émotion. « Toi aussi Jules. Toi aussi tu m'as manqué. » fit-il dans un murmure à peine audible.

    Il enlaça ses doigts aux siens avant de les faire courir le long de ses avant bras. Il remontait ses mains dans un geste long et doux, caressant ses bras, ses épaules et s'arrêta au niveau de sa nuque. Sans la lâcher des yeux, il encadra son visage de poupée de ses mains abimées par le cambouis. C'était l'homme le plus chanceux, il le savait. Caressant son visage de ses pouces, il l'embrassa doucement. Il avait du temps à rattraper. Une semaine entière d'absence volontaire et maintenant, il s'en voulait de l'avoir laissé. Il savait une chose et il se détestait de penser ça mais plus il s'éloignait d'elle durant un certain temps, plus il était amoureux d'elle en la retrouvant par la suite. Jules était un peu comme sa bouffée d'air frais. Il avait beau carburer à l'alcool et au sport, elle était celle qui lui faisait voir la vie d'une autre manière. C'était comme lorsque vous étouffiez et que vous vous rendiez à la mer pour respirer. Jules, c'était la mer. C'était le bruit de l'océan, le remous des vagues, la fraîcheur de l'eau, le chant des mouettes, la douceur des grains de sable. elle était tout ça à la fois.

    Seeley se sépara d'elle délicatement, ressentant un coup de fatigue soudain. Elle s'appuya contre le mur un instant, la tête en arrière. Dès lors qu'il ferma les yeux, un flot d'images envahit sa tête. Lui se frayant un chemin dans la foule d'étudiant. Le corps du guépard qui gisait dans son sang. Les trois autres corps qu'on emmenait à l'hôpital. Lui tenant son compagnon dans ses bras, le berçant doucement comme pour l'accompagner dans son dernier voyage. Il rouvrit les yeux brusquement pour mettre fin à tout ceci. Il se refusait d'aller dormir uniquement pour ne pas revoir tout ça. Il voulait tout oublier et même si l'envie de se faire quelques shooters de whisky était forte, il se retenait du mieux qu'il le pouvait. Les voluptés de l'alcool l'aidait à se calmer. Il aimait ressortir la chaleur descendre le long de son œsophage, réchauffant sa gorge au passage avant d'aller mourir au creux de son estomac. Seeley se contenta d'adresser à Jules un faible sourire qui n'avait rien de vivant.
    « Je préfère rester là. Au cas où ... tu sais. » fit-il d'un air las.
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Jules Rochelle
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MessageSujet: Re: Can you rest here with me ? {JULES}   Can you rest here with me ? {JULES} EmptyJeu 2 Juil - 0:02

    Lorsqu'il se rapprocha un peu plus d'elle et se fit encore plus tendre, la jeune femme aurait voulu partir loin d'ici, être à l'air libre dans un parc ou près d'un lac, pouvoir l'embrasser autant qu'elle le voulait sans peur qu'il la repousse. Mais là, elle restait passive. C'était à peine si elle lui avait rendu son baiser, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. La dernière chose qu'elle voulait c'était le brusquer. Il venait de subir un choc, et leur histoire à eux, ça passait franchement après. Jules se contenta de garder sa main dans la sienne, comme pour l'apaiser et peut-être un peu le réconforter. Lui faire savoir qu'elle était là, quoi qu'il arrive. Jusque là, elle n'avait pas été la petite amie parfaite dont on peut se faire l'idée en la voyant. Américaine, lycéenne, cheerleader, en couple avec le leader de l'équipe de football américain. Vie parfaite. Stéréotype des étrangers. Mais la jeune Rochelle ne pouvait pas en vouloir à ces gens qui s'arrêtaient aux apparences. C'était tellement plus simple de ne pas chercher à comprendre, de se voiler la face. Parce qu'elle était une fille comme les autres au fond ; elle aussi avait eut ses problèmes familiaux, ses problèmes de couple, son passé qui refaisait surface lorsqu'elle s'y attendait le moins et qui lui foutait une grosse claque. Elle aussi s'était parfois dit qu'elle était malheureuse à en crever, qu'elle était seule comme les pierres. Elle aussi avait parfois envie que tout s'arrête. Elle n'avait rien de plus que les autres. Sauf peut-être Seeley. Cet homme là, personne ne l'avait. Et n'importe où, c'était bien ça qui la différenciait des autres. Jules n'était pas Jules, Jules était la petite amie du quaterback des Panthers. Pour la plupart des gens, ça ne semblait pas être la même chose. Elle, elle ne voyait pas la différence.

    La jeune femme relâcha la main de son petit ami et s'assit contre le mur opposé. Face à lui. Elle aurait voulu lui dire qu'il fallait qu'il rentre, qu'il mange un bout, se lave et se change, dorme un peu, mais elle n'avait pas la force de se confronter à lui. Elle savait pertinemment qu'il n'avait aucune envie de sortir de cet hôpital, et qu'il ne le ferait pas tant que lui ne l'aurait pas décidé. Il était encore plus buté qu'elle quelques fois, c'était perdu d'avance.
    « Je vais rester là, alors. » Jules ne pouvait plus le laisser. Partir et vaquer à ses occupations comme si de rien n'était, comme si l'homme qu'elle aimait n'était pas en train de souffrir. Non elle ne pouvait pas faire semblant. Elle ne pouvait rien changer à ce qui s'était passé, elle ne pouvait pas non plus alléger sa peine. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était rester à ses côtés. Seulement être là pour lui. Même si ce n'était pas assez. La blondinette, assise en tailleur, fixait la chemise de Seeley. Pourquoi avait-il fallut qu'il soit là ...
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