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 no one spoke (declan)

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MessageSujet: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyVen 15 Mai - 21:52

La sonnerie retentit et Judith se retrouva au milieu d’une flopée d’élèves à la fois pressés de quitter le cours d’histoire un peu ennuyeux de Mr. Johnson et pas très enthousiastes de rejoindre le prochain cours de leur emploi du temps. Ce jour-là, Judith ne faisait partie d’aucune de ces deux catégories. Elle avait une heure de battement avant son prochain cours, son prof d’anglais s’étant fait porter malade. Machinalement, elle traversa les couloirs qu’elle commençait à bien connaître pour rejoindre son casier. Judith projetait d’y déposer ses livres d’histoire, de récupérer son lecteur MP3 et un des livres qu’elle se gardait en réserve puis d’aller se poser dans l’herbe, comme elle en avait l’habitude. Judith avait l’impression d’être une asociale finie. Elle n’avait même pas essayé de se faire quelques amis dans sa classe. Une fois, elle avait parlé avec un mec en physique – il était plutôt sympa et semblait intéressant – mais elle n’avait pas essayé d’aller plus loin et d’en faire un ami. Dans une autre ville, avec des gens normaux, elle aurait sûrement déjà un bon groupe de potes et participerait sans doute à quelques événements au sein du bahut. Ici, Judith ne faisait rien. Rien de rien. Et depuis son rendez-vous catastrophique avec Declan Cleveland, c’était encore pire. Au vu de la popularité du footballeur, Judith s’était attendue à ce que l’histoire fasse le tour du lycée mais elle n’avait vu quasiment aucune retombée depuis ce fameux soir. Personne n’avait rien dit, ou alors tout le monde s’en foutait. L’un ou l’autre, c’était tant mieux.

D’un pas nonchalant, Judith arriva bientôt près de son casier quand elle repéra – ou plutôt entendit – dans le couloir désert le fameux Declan Cleveland, qui fonçait plein gaz vers sa salle de cours. Dingue ! Il suffit de penser à quelqu’un pour le voir débouler. Depuis qu’il l’avait raccompagnée chez elle, Judith n’avait pas revu le garçon. Enfin… elle l’avait vaguement croisé dans les couloirs mais ils semblaient tous deux avoir pris soin de s’éviter le plus possible. Mais là, dans ce couloir désert, impossible de lui échapper ! Quoique. Après ce qui sembla être une hésitation, Judith vit Declan s’engouffrer dans une salle à une quinzaine de mètres de l’endroit où elle était. Ouf ! En secouant la tête, Judith composa le code de son cadenas et transbahuta ses affaires de son sac à son casier et inversement. Elle garda cependant son MP3 et son livre à la main, puis referma à clef son petit espace personnel.

Allez ! Une bonne petite heure à lire au soleil avant de retourner en classe et subir la voix perçante de Mrs. Brown, la prof de sciences naturelles. Judith enfonça les écouteurs dans ses oreilles et mis en marche son lecteur. Merde ! Plus de batterie. La jeune fille s’arrêta dans le couloir, chercha dans la poche avant de son sac à dos une pile neuve et, une fois trouvée, entreprit de la changer. Elle ouvrit le boîtier et essaya de sortir la pile usagée. Un effort surhumain – qui faillit lui valoir un ongle – fit sauter la pile du boîtier et Judith tenta de la rattraper, la faisant rebondir sur ses mains encombrées par le lecteur et le livre, avant qu’elle ne touche le sol. Putain ! Raté. Elle s’accroupit et récupéra l’engin sauteur avant qu’il ne roule trois kilomètres plus loin. Quand elle se releva, Declan Cleveland se tenait juste devant elle.


« Oh ! »

Bon sang, elle ne l’avait pas entendu ! D’où il sortait ? Pourvu qu’il n’ait pas vu son numéro de jonglage avec cette satanée pile. Enfin… non, elle s’en fichait de ce qu’il pensait mais… Bon. Bref. Elle le regarda fixement pendant une microseconde – bien qu’elle eut l’impression que ce fut dix ans – avant d’avoir une réaction.

« Euh… salut, Declan. »


Dernière édition par Judith Collins le Dim 17 Mai - 23:13, édité 1 fois
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Declan Cleveland

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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyDim 17 Mai - 22:58

    Declan claqua la portière de sa voiture, s'empressa de fermer le véhicule et une course affolée commença. D'une enjambée spectaculaire il bondit au dessus des quelques marches du perron, prit un virage très sec en franchissant la porte, et dans les couloirs vides du lycée on entendit le son cadencé d'une foulée rapide de sportif qui était en retard pour aller en cours. Oui, Declan Cleveland avait une fois de plus éteint son réveil ce matin, et une fois de plus il s'était rendormit. Il avait raté les deux premières heures d'anglais, mais ça, il s'en fichait. Cependant, lorsque, dans son lit, il réalisa que à dix heures tapantes le cours soporifique de Mr Anderson l'attendait, il bondit sur ses pieds. Entre Mr Anderson et lui, dire qu'ils ne s'aimaient pas était un terrible euphémisme : ils se haïssaient. Enfin, c'était surtout dans un sens : dès les premières secondes du premier cours de l'année, Declan n'avait pas pu supporter la voix nasillarde du professeur. Il s'était juré de lui faire misère, ce qui avait mené au cours dernier à un terrible ultimatum. « CLEVELAND, VO-VOUS ARRÊTEZ VOS PITRERIES DE SUITE OU... » « Ou quoi, m'sieur ? » avait répondu Declan avec son habituel petit air arrogant. « Je fais en sorte de vous suspendre de l'équipe. » Anderson avait trouvé le point faible. Declan avait pâlit, et toute la classe avait retenu son souffle à l'idée que peut-être il faudrait remplacer le running-back. Un silence avait plané, et Anderson, qui pour la première fois depuis le début de l'année souriait, reprit son cours avec fierté. Declan, lui, se promit de se tenir à carreau - pour un moment - car il savait que le coach ne plaisantait pas avec ça : résultats piteux rimait avec banc de touche.

    Alors, quand l'horloge du couloir annonçait dix heures douze, Declan allongea encore la foulée, son sac sur le dos. Il avait une allure déplorable : pas du tout coiffé, on aurait dit qu'il avait attrapé le premier T-shirt qui lui avait tombé sous la main - en l'occurence celui où il y avait glorieusement marqué 'Save Water, Drink Beer' - et le jean de la veille qui était posé sur sa chaise. C'était le cas.
    Alors qu'il tournait au dernier virage pour entamer la dernière ligne droite, il se redressa un peu lorsqu'il aperçu une silhouette au bout du couloir. Et avec la chance qu'il avait ce matin, cette silhouette n'était autre que Judith Collins, autrement dit son rendez-vous foireux de samedi dernier. Il avala sa salive, fit mine de ne pas l'avoir vue - de toute façon, il n'aurait pas eu le temps de s'arrêter - et se contenta de rentrer en cours après avoir frappé deux coups brefs sur la porte. Mais ses excuses essoufflées ne suffirent pas à expliquer son désarrois à Mr Anderson : « Je vous garderais une place dans le public vendredi prochain. » Un goût amer dans la bouche, il recula pour sortir d'un air furieux, ouvrant la porte à la volée et... tombant nez à nez avec Judith, accroupie au sol. Devenant doux tout d'un coup, il ferma la porte silencieusement, attendant qu'elle se relève, un petit sourire sur les lèvres. Son petit air surpris valait de l'or. « Euh… salut, Declan. » « Salut. » Son ton était rieur, ses yeux aussi, il venait de relativiser un peu après le savon qu'il venait de se prendre. Il regarda ce qu'elle tenait dans ses mains, une petite pile ? Et un lecteur mp3. Il fronça les sourcils, qui se trimbalait encore avec des piles ? Il n'y avait pas d'Ipods à Seattle ? Cependant, il retînt la petite remarque qui lui brûlait la langue.

    Et puis, merde, il n'était pas sensé l'éviter de son mieux ? Tous les deux gardaient surement à l'esprit leur rendez-vous foiré de samedi soir. Enfin, là, c'était raté puisqu'elle était en face de lui et qu'ils s'étaient dit bonjour : le destin semblait avoir forcé un peu les choses. Merde, Cupidon. « T'as pas cours ? » Banalité n°1, OK. Et pourquoi pas lui dire 'Mais tiens, il fait beau aujourd'hui !' pendant qu'il y était. Il se détesta un peu sur le moment, et grimaça, d'ailleurs. « OK, désolé, j'ai rien trouvé de plus original. Mais je vais me rattraper. Ca te tente d'aller à la cafétéria ? J'ai rien mangé ce matin et... » Il tordit sa bouche sur le côté comme un enfant, se passant la main dans les cheveux d'un air gêné. « ... J'ai trop la dalle. » admit-il dans un soupir.

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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyLun 18 Mai - 0:12

Il allait encore se foutre de sa gueule. Judith observa le sourire de Declan, juste après qu’ils se soient salués, et eut l’impression qu’il se retenait de dire ou de faire quelque chose. Elle détourna la tête, enfournant rapidement tout son bazar dans les poches de sa veste, s’apprêtant à partir. Judith n’avait absolument rien à lui dire et, qui plus est, elle avait eu l’impression qu’il essayait de l’éviter depuis le début de la semaine. La réciproque fonctionnait aussi. La jeune fille avait à peine fait un pas que le footballeur l’agressait. Bon, pas au sens strict du terme, mais elle avait envie de prendre sa question pour une menace, une tentative de… De elle ne savait pas quoi. Pourtant, elle reposa les yeux sur lui et le détailla. Il n’avait franchement pas l’air frais – elle doutait même qu’il ait pris une douche. Peut-être venait-il de se lever.

« Toi non plus, apparemment. »

Echange en règle. En fait, il venait sûrement de se faire virer de son cours – elle l’avait vu entrer dans la salle quelques secondes plus tôt – mais elle s’en fichait. Judith lui en voulait toujours pour la soirée de samedi, pour tout un tas de raisons. Et même si elle s’était – peut-être – trompée sur son compte, elle n’allait pas le laisser s’en sortir aussi facilement. D’ailleurs, elle avait une bonne occasion d’agir. Declan lui proposait d’aller à la cafétéria. Cela contrecarrait tous ses projets de lecture en plein soleil et signifiait passer du temps avec un mec qu’elle n’appréciait pas et qu’elle avait décidé d’ignorer. Alors elle décida de dire non.

« Ouais, pourquoi pas. »

Hein ? Judith avait la drôle d’impression qu’il se passait des choses pas nettes depuis qu’elle avait débarqué à Dillon – en plus de la bizarrerie de l’endroit et de ses habitants, s’entend. Peut-être que l’absence de ses amis la rendait plus… vulnérable, ou quelque chose de ce genre. Parce que Judith avait l’impression qu’un changement s’opérait en elle. La première fois où Declan était venue la voir, elle l’avait rembarré avant d’accepter de sortir avec lui. Première chose : normale, deuxième : pas du tout (sauf s’il avait ressemblé à Viggo Mortensen mais ce n’était pas le cas). Au fameux rendez-vous, elle s’était montrée particulièrement amorphe et presque timide alors qu’elle était plutôt du genre directe et fonceuse même quand elle était sûre de se prendre un râteau. Et là, maintenant, ses paroles contredisaient son esprit. Il y avait de quoi se poser des questions. Mais Judith essaya de ne pas faire paraître son trouble – Declan la prenait sûrement déjà pour une folle – et décida d’entamer la marche vers la cafétéria. Les mains dans les poches de son jean, elle regardait droit devant elle les couloirs vides.

« J’espère que t’as pas invité l’autre mec, là. Ce serait dommage de mourir affamé. »

Un petit sourire ironique naquit sur le visage de Judith. Pour se rattraper de sa faiblesse passée, une pointe d’humour un peu mesquine allait lui faire reprendre du poil de la bête.
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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyMar 19 Mai - 0:21

    « Toi non plus, apparemment. » OK, ça, c'était facile. Un peu honteux, il continua de se passer la main dans les cheveux en grimaçant. Penser à Mr Anderson lui donnait de l'urticaire, et la sentence qui allait tomber d'ici peu le faisait trembler. Viré de l'équipe, lui, Cleveland ? Mais merde, qui allait le remplacer ? Alexan peut-être ? Il était bon joueur, mais Declan ne l'appréciait pas tellement : il essayait de lui choper sa place depuis le début. Declan ne s'était jamais inquiété, mais s'il allait devoir s'absenter des entrainements et des matchs, il allait falloir reprendre tout cela en considération et mettre les points sur les 'i' avec Alexan. « Ouais... Je crois que je viens tout juste de me faire virer de l'équipe pour un petit moment. Enfin,... C'est pas grave. » A son ton de voix, on sentait au contraire que, merde, le monde allait s'écrouler. Mais il secoua la tête, l'air de dire 'passons à autre chose' - il s'était rappelé l'attirance naturelle de Judith envers le football.

    Il sourit sincèrement lorsqu'elle accepta de faire un détour par la cafétéria. Peut-être qu'au final, elle oublierait ses douces paroles de samedi dernier, selon quoi elle regrettait d'être sortie avec lui. Replaçant son sac sur son épaule, il fourra ses mains dans ses poches et la suivit vers le lieu-dit. « J’espère que t’as pas invité l’autre mec, là. Ce serait dommage de mourir affamé. » Declan lança un regard surprit à Judith. C'était osé, ça ne lui ressemblait pas et... Si ça se trouve, elle n'était pas si timide ni si innocente que ça. Il la fixa un long moment sans répondre, ses yeux ne pouvant se détacher du visage de l'intrigante jeune fille. Sur ses lèvres se profilèrent un léger sourire, plus dissimulé que le précédent. Et il ne la lâchait pas des yeux, jusqu'à ce qu'elle se sente un peu inconfortable. Il se remit alors à scruter la rangée de casiers. « Désolé, j'aurais bien proposé à O'Malley de venir, mais on est un peu en froid en c'moment. Pourquoi ? T'es déçue ? Tu voulais le revoir, je suis sûr ? T'as craqué sur lui, Seattle ? » répondit-il avec sarcasmes, le ton rieur.

    Quelques pas encore, et il attrapa la porte du réfectoire, laissant passer Judith en première avant de la suivre. « Reprenons. Qu'est ce qui t'amène à Dillon, si ce n'est pas le football ? » Il avait posé la question du ton le plus détaché qu'il soit, sans regarder son interlocutrice. Mot pour mot, c'était la question qu'il lui avait posé samedi soir à laquelle Judith n'avait pu répondre. Décrochant un sourire ravageur à la cantinière ainsi qu'un clin d'oeil - c'était une vieille acariâtre qui l'avait à la bonne, et il avait des rations plus conséquentes que le reste des lycéens -, il attrapa une bouteille de soda et un muffin, dans lequel il mordit sans plus attendre. « T'veux quelqu'chose ? » demanda-t-il après avoir avalé - enfin, à peu près. Galant, et généreux en plus.
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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyMar 19 Mai - 22:57

Judith ne tiqua pas quand Declan lui déclara qu’il avait sûrement été renvoyé – temporairement – de l’équipe de football de lycée. Malgré le ton de sa voix dans laquelle elle décelait une profonde angoisse à cette idée, la jeune fille décida de s’en fiche. Ce n’était pas son problème et elle comprenait tellement peu cette passion pour ce sport que, pour elle, cela avait autant d’importance qu’une privation de dessert après une bêtise d’enfant. Judith rajusta une bretelle de son sac à dos sur son épaule tandis qu’elle continuait de marcher vers la cafétéria. N’entendant plus que le silence après sa provocation, Jude tourna la tête vers Declan. Sa quête de réponse se heurta au regard inquisiteur du garçon. Euh… un problème ? Machinalement, son regard alla se planter dans celui du footballeur puis, gênée, elle le détourna. Allez quoi, c’était juste une plaisanterie ! Un peu mesquine, certes, surtout après la soirée ratée, mais quand même ! Les sportifs n’ont donc aucun sens de l’humour ?

Apparemment, si. Du moins, Judith préféra interpréter la réponse de Declan comme tel. Il serait certainement malvenu de tomber dans une nouvelle dispute pour une connerie. Et, deuxième chose, il avait finalement décidé de la surnommer « Seattle ». Super. Enfin… valait mieux ça qu’un truc du genre « grosse vache » (déjà vécu, en primaire, de la part de Connard Man). Un sourire mutin sur les lèvres, Judith décida d’adopter le même ton et soupira théâtralement.


« Tu m’as percée à jour. J’espérais que tu me donnerais son numéro, il m’a fait une telle impression samedi soir ! »

Une chose était sûre : Emma aurait fait mieux (car on aurait cru que c’était vrai). A défaut de tenter d’entrer dans l’équipe des majorettes, Judith irait sûrement passer une audition au théâtre. C’est ça, ouais. D’humeur un peu plus joyeuse qu’au début de la journée – comme quoi, il suffisait d’un rien – elle sourit à Declan quand il la laissa entrer la première dans la cafète. L’endroit était désert, sauf si l’on comptait le personnel, bien sûr. Ils avaient l’embarras du choix pour choisir un endroit où se poser. Judith suivit Declan et le laissa se servir tandis qu’elle réfléchissait à la réponse qu’elle allait lui fournir. Elle avait complètement oublié qu’il lui posait la question à laquelle O’Malley était justement venu les interrompre samedi soir. Judy ne put s’empêcher de remarquer le manège de Declan avant la cantinière et eut un petit sourire. C’était trop cliché ! Elle reporta son attention sur lui quand il lui demanda si elle voulait quelque chose.

« Non, merci, ça va aller. »

En fait, en voyant Declan dévorer le gâteau à pleine dents, Judith n’aurait pas dit non à un muffin mais elle avait décidé de faire un peu plus attention à sa ligne. Voir toutes ses filles aussi minces était sûrement en train de lui laver le cerveau. De toute manière, elle avait une petite bouteille d’eau et sûrement un paquet de chips dans son sac. Au pire. Une fois que Declan eut terminé son petit commerce, ils allèrent s’asseoir à une table, Judith déposa son sac sur la chaise à côté d’elle et répondit enfin à la question du garçon.

« Mes parents. L’été dernier, ils ont eu comme une sorte de révélation. Ils ont décidé que le soleil du Texas serait plus inspirant que la grisaille et la pollution de Seattle. » Elle haussa les épaules. « Ce sont des artistes, mon père est peintre, et ma mère écrivain, c’est pour ça. Mais bref, voilà pourquoi je me retrouve ici. On aurait sûrement pu aller à Dallas, Houston ou n’importe quelle autre grande ville, mais je crois que mes parents avaient vraiment envie de voir la campagne. »

Judith était bien loquace. Le fait de ne pouvoir être dérangé par personne devait aider. Elle décida de finir son discours par un nouveau haussement d’épaules et un sourire qui signifiait « voilà, j’ai tout dit ». Elle espérait juste que Declan ne prendrait pas ombrage du fait qu’elle ait qualifié Dillon de « campagne »… Oups !
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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyLun 1 Juin - 0:10

    Assis en face d'elle, mordant à intervalles réguliers dans son muffin, et la regardant d'un air attentif, le jeune Cleveland semblait boire les paroles de la brune, qui lui racontait comment elle avait finit par atterrir à Dillon. Il ne cilla même pas lorsqu'elle lui apprit que ses parents étaient tous les deux artistes - cela ne le surprenait pas. Il comprenait d'où lui venait ce petit air érudit, curieux et distant à la fois. Son père à lui était un vendeur de voitures, sa belle-mère... avait un job trop chiant pour se souvenir du nom. Et puis, il s'en fichait de sa belle-mère. Enfin bref, pas de boulots palpitants qui sortaient de l'ordinaire, juste un travail pour remplir le frigo. Ca, il n'allait pas le lui raconter. Il n'avait pas honte de ses parents - de toute façon, toute la ville connaissait Mr Cleveland - mais bon, son histoire à lui était plus que ordinaire, basique, ennuyante. « Ca doit pas mal te changer, ouais. » Il mordit à nouveau dans son muffin, mâcha, avala, tout en réfléchissant à ce qu'il pouvait dire. « C'est bizarre que des artistes échouent à Dillon. J'veux dire,... il y a pas de musée, ni de club de lecture ici. Ils vont en avoir marre assez vite, non ? »

    Il se doutait déjà de ce que Judith allait lui répondre. 'J'espère'. Ca se voyait bien qu'elle ne se plaisait pas ici, mais dans tous les cas elle allait au moins finir l'année scolaire - et à sa place, il aurait prit la peine de se faire des potes, même pour un an. La brune ne donnait pas l'impression qu'elle voulait être sociable - quoique, elle avait accepté un premier rendez-vous, et était en face de lui en cet instant, alors peut-être qu'au final il fallait juste aller vers elle. « Tu sais,... Dillon a beau être une campagne... » Car oui, Declan admettait cela - il était déjà allé à Phoenix et cela n'avait rien de comparable. « Tu pourrais t'y plaire. Essaie, avant de juger. Enfin,... fais comme tu veux, mais si jamais tu veux passer au match vendredi, on te trouvera une bonne place. » Il n'osait pas la regarder alors qu'il parlait, mais néanmoins il arrivait très bien à l'imaginer grimacer en cet instant. « Je sais, je sais, t'aimes pas le football. Mais c'est pas qu'un sport de brute. C'est tout ce qu'on a ici. Tu veux t'en sortir ? Tu joues au football, pour décrocher une bourse à l'université. La plupart des joueurs de l'équipe l'espèrent. Et puis, ça passe le temps. Il y a pas grand chose à faire sinon. Et tu seras même pas forcée de porter du bleu et du jaune. » finit-il en riant doucement, histoire de lui montrer qu'il ne le prendrait pas mal si elle déclinait l'invitation - de toute façon, elle n'avait pas à lui donner de réponse immédiate.
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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyLun 1 Juin - 14:44

Apparemment, Declan ne relevait pas ses commentaires sur Dillon. Judith avait une certaine tendance à être directe, à dire ce qu’elle pensait sans trop y réfléchir. Mais il avait l’air plutôt compréhensif, ce qui étonna la jeune fille. Elle le croyait un peu plus étriqué dans sa vie de footballeur, pas forcément ouvert d’esprit. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences… Sa remarque, en tout cas, tenait la route. Judith n’avait trouvé de librairie que dans le rayon culturel du supermarché et aucune trace de peinture autre que celles des maisons.

« Ouais, j’es… je suppose. »

Ce n’était pas trop le moment d’être encore méchante et de montrer son mécontentement flagrant. Ou bien Declan allait se lasser. Si Judith s’était trouvée en face d’elle-même, elle se serait sûrement barrée depuis longtemps. Elle détestait les gens qui se morfondent pour un rien. Et depuis qu’elle était arrivée à Dillon, elle ne faisait que ça en plus de jouer les parias. Judith voulait bien l’avouer, tout n’était pas que de la faute de la ville texane car elle ne faisait aucun effort pour essayer, ne serait-ce qu’un tout petit peu, de s’intégrer. Son frère était déjà passé du côté obscur de la force et sa sœur avait réussi à trouver – heureux miracle – un groupe de théâtre. Seule Judith persistait à grommeler dans son coin. Et Declan ne faisait rien pour arranger son sentiment d’être une grosse conne. Elle jugeait sûrement Dillon trop vite, à cause de sa rancœur pour ses parents qui lui avait fait quitter Seattle, et elle n’essayait même pas de les comprendre. OK, elle avait tout faux, elle était d’accord pour l’admettre. Mais seulement à elle-même. Pas aux autres. Pas encore.

Judith haussa les sourcils quand Declan parla du prochain match de son équipe. Il aurait pu dire autre choix, n’importe quoi, mais pas le football, quoi. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il continuait. Ah, bon, il avait deviné ce qu’elle allait dire. Ce n’était pas très original mais c’était vrai. La suite attira un peu plus son attention. Elle passa sur le « sport de brute » (elle avait dit un truc pareil ou bien c’était l’idée reçue qu’avaient forcément les filles ?) et se sentit un peu plus mal à l’aise quand il déclara que c’était le seul moyen pour les jeunes d’avoir un avenir à l’université. Elle n’avait jamais pensé à ça. Ce n’était sûrement pas dans l’intention de Declan, mais Judith trouva ça triste. Enfin… elle n’allait pas pleurer mais cela lui faisait bizarre d’entendre que le football serait le ticket d’entrée pour des études. Ces pensées furent balayées par le rire du jeune homme après une remarque sur des couleurs, que Judith se rappela être celles des Panthers. Elle lui sourit en retour, un peu confuse.


« C’est gentil mais, euh…, j’ai déjà un truc de prévu vendredi. »

Ah ouais ? Vas-y, dis quoi ! A part d’improbables devoirs – déjà tous finis – ou la suite d’un épisode d’une série télévisée, le vendredi soir de Judith se résumerait sûrement à…rien. Elle avait un peu honte de mentir, surtout après le couplet qu’il venait de lui faire sur le fait d’essayer de comprendre Dillon mais elle n’avait pas envie de commencer par un match de football, même si c’était le cœur de la ville. Pour se donner une contenance, elle croisa les jambes sous la table et s’accouda à cette dernière.
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MessageSujet: Re: no one spoke (declan)   no one spoke (declan) EmptyJeu 25 Juin - 15:40

    Il prit un bout de muffin et l'enfourna dans sa bouche, se contentant de manger alors qu'elle ne répondait que par des phrases courtes, gênées, embêtées, comme si vraiment, si elle avait pu être à des milliers de kilomètres plus loin, ça aurait été génial. En fait, on avait l'impression qu'elle n'était pas ici, avec lui, mais loin, très loin. Son corps était à Dillon, son esprit à Seattle, que faire contre ça ? « C’est gentil mais, euh…, j’ai déjà un truc de prévu vendredi. » Declan hocha la tête doucement, d'un air compréhensif. Il s'y attendait, en même temps. Peut-être qu'un jour elle ouvrirait les yeux et accepterait de découvrir Dillon, afin d'effacer l'image erronée qu'elle en avait. « Ouais, bien sûr. Je comprends, c'est cool aussi de... rester chez soi à lire des bouquins. » Oui car bon, il n'était pas dupe non plus. Mais loin d'être un reproche, cette phrase avait juste pour but de lui montrer que si elle continuait sur cette voie, elle allait vite vider sa bibliothèque.

    « CLEVELAND ! » Declan ne sursauta même pas, il connaissait cette voix par coeur. Il haussa les sourcils et soupira bruyamment. Pourquoi, à chaque fois qu'il était avec Judith, un événement devait absolument venir perturber ces instants ? Il avala la dernière bouchée de son muffin, puis eut un petit sourire en coin. Il devinait les pas nerveux de sa conseillère d'orientation qui se dirigeait vers leur table. Ses talons claquaient sur le sol avec rapidité, elle était à deux doigts d'imploser. « Désolé. J'vais devoir y aller, je crois. » Il regarda Judith une dernière fois, avec le même petit air désolé qu'il avait pris lors de leur rendez-vous raté. C'était jamais de sa faute en même temps,... enfin presque. « Vous m'écoutez quand je vous parle, Declan ?! » Il se leva d'un bond, attrapant son sac pour le mettre sur son épaule, avec un sourire radieux sur les lèvres. « Bonjour Madame. Merci, moi aussi ça va très bien,... Et je serais ravi de faire encore un tour dans votre bureau, mais on s'est vu hier, ça ne suffit pas déjà ? » « Arrêtez cela. Vous vous croyez malin ? Continuez comme ça Panthers, et vous ne répondrez plus au titre de running-back mais à celui de remplaçant. » siffla-t-elle entre ses dents. Ouais, c'est ça. Qu'il essaient au moins de le virer de l'équipe. Si Alexan Caldwell le remplaçait, allez, le prochain match était perdu. Cachant son trouble à l'idée de se faire virer de l'équipe, Declan fit signe à la conseillère d'avancer tout en souriant arrogamment, et pris la direction de son bureau à contre-coeur. Il hésita, mais avant de passer la porte, se retourna pour jeter un dernier regard à Judith. Vie de merde va, pourquoi tout n'était jamais simple comme le football ? Là, il jouait à un jeu où les règles n'était pas claires, où la force physique ne valait rien, et où il était perdu d'avance.
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