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 For what its worth, come on lay with me | Res. Judith

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Declan Cleveland

Declan Cleveland


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MessageSujet: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyJeu 25 Juin - 23:55

For what its worth, come on lay with me | Res. Judith Discontent For what its worth, come on lay with me | Res. Judith Kat1
(c) poupa@LJ & silverwing
For what it’s worth,
I tear the sun in three
To light up your eyes.

ft Judith & Declan__________


    Les mains enfoncées dans les poches de son jeans, une capuche sur la tête bien que la température avoisine les vingt degrés, Cleveland marchait le long du trottoir, shottant dans tous les cailloux qui lui étaient à portée afin de les faire ricocher sur le macadam. Les yeux rivés sur le sol, il avait l'air complètement perdu. En réalité, s'il avait erré dans Dillon sans but précis des heures durant, désormais il savait très bien où il se dirigeait. Cela faisait trois jours, trois jours qu'il n'avait pas mit un seul pied au lycée - il en était incapable - ou même au stade, depuis l'événement qui avait bouleversé la petite ville. Trois jours qu'il tentait d'éviter Seeley, Clancy et Death car il voulait un peu de calme. Trois jours que Jules lui retirait la bouteille de whisky des mains lorsqu'elle rentrait des cours. Il passait ses journées à boire, à fumer, et à ruminer sur la mort de son ami. L'un des trois panthers blessé était sortit de l'hôpital, mais Declan ne voulait pas aller le voir ; il n'avait jamais été doué dans ces situations. Et aller se planter devant le lit d'un malade sans savoir quoi dire servait à rien, autant rester chez soi. A boire.

    Cependant, il avait lâché la bouteille depuis quelques heures, et était sortit de chez lui. C'était peut-être la phase de l'acceptation, celle où il pourrait maintenant penser à autre chose que retrouver celui qui avait fait ça et lui appliquer le même sort. C'était aussi la phase où il pouvait voir du monde. Mais, en l'occurrence, il n'avait envie de voir qu'une personne. Il n'aurait jamais parié que, lorsqu'il fusse déprimé, ce fut elle qu'il souhaite voir. Mais si. Alors, ses pas l'avait tranquillement guidé devant la maison des Collins.

    Il s'arrêta devant. Declan n'osait même pas aller frapper à la porte - imaginez qu'il tombe sur son père. Et puis, on avoisinait minuit, et toutes les lumières étaient éteintes. Sauf une. Il jeta un oeil à la chambre éclairée, et aperçu Judith. Elle était à son bureau, mais Declan ne pouvait discerner qu'est ce qu'elle faisait. Peu importe, il devait lui parler. Il avait envie de sentir sa froideur caractéristique de Seattle, qu'elle laisse des blancs dans leur conversation. Surtout, c'était la seule avec qui il serait certain de ne pas parler de football. En ce moment, c'était la dernière chose qu'il voulait faire. Seeley lui avait bien proposé d'aller jouer une partie, mais c'était encore trop tôt. Peut-être dans quelques jours, qui sait...

    Sa gorge se noua lorsqu'elle se leva pour se déplacer dans sa chambre. Elle allait surement flipper en le voyant au pied de sa maison, et c'était la dernière chose qu'il voulait. Il hésita à nouveau... Pourquoi ne pas simplement rentrer chez lui ? Il pesa le pour et le contre. Enfin, il avait fait le chemin. Son courage dillonesque semblait s'être envolé soudainement. Il tordit sa bouche, attrapa quelques cailloux sur le sol. Oh, pis, putain, c'était trop cliché. Le coeur battant à mille à l'heure, il finit par envoyer un caillou, puis deux, trois...
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyVen 26 Juin - 12:49

Depuis près d’une heure, Judith était accoudée à son bureau et tentait de lire le nouvel album pour enfants qu’avait écrit sa mère. Cette dernière faisait toujours lire à ses propres enfants ses écrits, afin de connaître leur avis avant de l’envoyer à son éditeur. Et, après avoir lu trois fois les douze petites pages de l’album, Judith n’avait toujours rien compris. En fait, elle comprenait les mots et connaissaient leur signification mais son cerveau ne faisait pas le travail de les assembler pour leur donner du sens. A dire vrai, l’esprit de Judith était chamboulé par l’annonce qui avait été faite au lycée quelques jours plus tôt et qui avait été relayée par les différents média de Dillon depuis. C’était bizarre. Elle ne connaissait pas du tout les victimes mais elle éprouvait pourtant de la peine. Judith ne pensait pas qu’un jour elle éprouverait un tel sentiment dans cette ville, mais c’était pourtant le cas. Pourtant, les affaires de meurtres – et de bien pire encore – étaient courantes à Seattle, il y avait au moins un fait divers de la sorte chaque jour dans le journal. Mais c’était différent. En fait, non. Elle ne connaissait pas plus les victimes de Seattle que celles de Dillon alors que tous laissaient peut-être une famille, une petite amie, un mari, des enfants… Peut-être était-ce le fait de se trouver dans une ville de campagne où tout le monde connaît tout le monde ? Toujours est-il que, comme tout Dillon, elle était d’humeur morose et pas vraiment concentrée. D’autant plus qu’il était question de meurtre et qu’un tueur rôdait dans les parages…

En soupirant, Judith referma le manuscrit de sa mère – elle n’arriverait à rien ce soir – et consulta son réveil. Presque minuit. La jeune fille se leva et attrapa le pyjama sous son oreiller. Elle allait enlever son tee-shirt quand elle entendit des coups sur sa fenêtre. Elle vit même un caillou s’écraser sur sa vitre pour retomber immédiatement. Oh non ! Le sale gosse de chez les Barnett s’amusait encore à balancer des cailloux sur leur maison. S’il réveillait Emma, les Barnett devraient sûrement acheter un chien pour compenser la perte de leur fils… Judith fit la grimace : quelle pensée ignoble ! Quand un nouveau caillou s’échoua dans la gouttière après avoir frappé sa fenêtre, Judith prit son courage à deux mains et, agacée, l’ouvrit avec violence. Elle s’apprêtait à gueuler sur le terrible gnome qu’était Joshua Barnett quand elle se rendit compte que ce n’était pas lui du tout. Judith ouvrit des yeux ronds.


« Declan ? Mais qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fiches ici ? » finit-elle en baissant la voix pour ne pas réveiller la maisonnée.

Elle ne l’avait que très peu revu depuis le jour où ils avaient – où il avait – pris un petit déjeuner à la cafétéria du lycée, et plus du tout depuis le décès de quelques uns de ses coéquipiers…
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Declan Cleveland

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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptySam 27 Juin - 1:02

    Declan s'apprêtait à lancer un énième caillou lorsque, enfin, la fenêtre s'ouvrit brusquement et une tignasse brune apparu. Le jeune homme grimaça devant l'air surpris de Judith, forcément, à minuit, cela pouvait faire un choc. Il se passa une main dans les cheveux - vieux tic qu'il avait lorsqu'il était neveux - et mit un moment à répondre à la question de la brune. Qu'est ce qu'il fichait ici ? Il n'en savait strictement rien. Il avait eut envie de venir, alors il était venu, comme ça. Il regarda ses pieds un instant, puis releva la tête. « J'sais pas. Tu veux pas descendre ? » lança-t-il très vite. Il avait peur qu'elle lui dise non, tout simplement,... ça lui ressemblerait tellement. Il tordit sa bouche sur le côté, vraiment gêné par la situation.

    Ils ne s'étaient pas vu depuis des jours en plus. Elle devait le prendre pour un de ces types qui harcellent une nana. Genre, il la voit, il flashe sur elle, et il harcelle. Des fous, quoi. Bon, là, c'était pas le cas mais il se voyait mal le lui dire, là, maintenant, en prenant le risque de réveiller ses parents. Quoique, Declan était certain que les parents Collins seraient ravis de savoir que leur fille se faisait des amis à Dillon... Sans attendre sa répondre, il se retourna et s'éloigna un peu, pour aller s'assoir sur le bord de la route. Il posa ses coudes sur ses genoux, le coeur battant à toute allure. Allez, il savait qu'elle allait descendre,... elle allait quand même pas le laisser là, à attendre comme un con ? Il commença à jouer avec les petits cailloux qui lui restaient dans la main, les faisant passer d'une main à l'autre avec la régularité d'un métronome. Declan soupira. Franchement, c'était juste bizarre... Il y a quelques mois, pour se changer les idées, il serait allé frapper à la porte de Seeley, histoire de faire une partie de football et boire quelques bières. Maintenant, il allait frapper à la porte d'une petite brune fraichement débarquée à Dillon qu'il ne connaissait même pas. Bientôt il allait s'inscrire au club d'échec si ça continuait, tiens.
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptySam 27 Juin - 14:53

Judith soupira. Pourquoi fallait-il toujours que les trucs bizarres lui arrivent à elle ? L’invitation de Declan à descendre le rejoindre fit tourner son cerveau à plein régime, tandis qu’elle était toujours appuyée à la fenêtre. Elle était fatiguée, avait juste envie de se coucher et de dormir comme un bébé. Vu la relation qu’elle avait avec Declan – super bizarre – elle pourrait très bien le laisser tout seul dans la rue et se glisser sous sa couette. Seulement, Judith avait une conscience et celle-ci lui disait que le garçon n’avait pas l’air dans son assiette et que, quand on est quelqu’un de concerné et d’actif, on essaye de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Bon. Declan n’était pas non plus à deux doigts de se suicider – quoique, elle ne le connaissait pas vraiment – et avait peut-être un coup dans le nez mais bon… Quand elle releva les yeux, il était déjà assis sur le trottoir et lui tournait le dos. Judith soupira à nouveau. Fais chier !

Elle referma la fenêtre et prit quelques nouvelles secondes pour réfléchir avant de sortir de sa chambre. Judith descendit les escaliers en essayant de ne pas trop faire de bruit et se dirigea vers la porte d’entrée qu’elle déverrouilla. Tandis qu’elle rejoignait Declan au bord de la route, elle se dit qu’elle aurait peut-être du prendre le temps de mettre des chaussures plutôt que de garder ses chaussons à tête de vache – la honte. Judith s’assit à côté de lui sur le trottoir et croisa ses bras autour de ses genoux.


« Salut… »

Entrée en matière pas terrible et un peu timide mais elle ne savait pas trop quoi dire. Après tout, il débarquait chez elle comme ça, sans raison apparente et ils n’avaient toujours pas eu l’occasion d’avoir une vraie discussion, alors…

« Je suis désolée pour… euh… » Merde, les noms ! « …tes amis. »

Judith n’osa pas aller plus loin, ne sachant pas trop quelle serait la réaction de Declan. Elle se doutait que le garçon connaissait les victimes mais elle avait peur qu’il prenne mal le fait qu’elle parle d’eux sans leur avoir jamais adressé la parole. Mais, si ça se trouve, peut-être n’était-il même pas venu pour parler de ça.
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyLun 13 Juil - 10:51

    Declan secoua la tête doucement, le regard dans le vide. Ses amis,... Certains ne l'étaient pas vraiment, malgré les apparences. Il se prenait la tête avec la plupart de ceux qui avaient été envoyés à l'hôpital. Lors des entraînements, ils se traitaient de tous les noms, leurs altercations étaient grotesques mais finissaient souvent par se régler dehors, avec les poings, l'un agrippant le T-shirt de l'autre tandis que celui-ci menaçait de 'baiser sa soeur'. Vraiment, les relations entre Panthers n'étaient pas toujours glorieuses. Néanmoins, il existait un lien spécial entre eux,... Mieux que des collègues, ils étaient des camarades de jeu. Et même si, parfois, la jalousie rongeait les rangs des Panthers, Declan pouvait assurer qu'ils se serraient serré les coudes dans une situation pareille, quelque soit leurs différents. Alors, le fait que Summerson ait couché avec Kate, la copine de Jennings, le fait que Williams ait insulté Parker lorsqu'il avait un peu trop bu, tout cela, tous ces petits différents futiles disparaissaient, et ils devenaient une équipe soudée jusqu'à la mort. Alors, oui, c'était difficile pour Declan de perdre un de ces 'amis', et encore plus de réaliser qu'ils n'étaient pas invincibles, et que, cette fois, le jeu était allé trop loin.
    « Les autres vont s'en tirer. » se contenta-t-il de dire, jetant une poignée de cailloux au sol. Il essayait de jouer la carte de l’indifférence, mais c’était dur, et au fond tout le monde savait que pour lui, un Panthers valait plus qu’un simple haussement d’épaule.
    Des 'désolés pour tes amis', il en avait entendu des masses ces derniers jours, bien qu'il fusse cloîtré chez lui. Son père, tout d'abord, qui lui donna une tape sur l'épaule, puis fit comme si de rien était, pensant que l'accident se ferait oublier de lui-même. Sa belle-mère, Mme Rochelle, avait aussi témoigné son soutien, peut-être avec un peu plus de compassion, et encore. Et puis, son demi-frère et sa demi-soeur, Caïn et Appoline. Quant à Jules,... Ben Jules ne le vivait pas très bien elle aussi. Elle avait beau vouloir le cacher, elle avait fondu en larmes dans les bras de Declan en fin d'après-midi. Ca avait eu l’effet d’une prise de conscience sur Declan, qui, d’un coup, s’était relevé et avait décidé qu’ils ne pouvaient pas rester comme ça dans son salon à se saouler à longueur de journée. Il fallait avancer. Un peu.
    Certains Panthers étaient venu toquer à la porte des Rocheland. Personne ne leur avait répondu, Declan ayant demandé à ce qu'on lui 'foute la paix'. Chacun avait sa façon de faire son deuil parait-il. Declan voulait éviter d'en parler, et se faire oublier jusqu'à ce que l'histoire se tasse. Peut-être ressemblait-il un peu plus à son père qu'il ne le souhaitait, au final.

    « On joue au bowling à Seattle ? » Il avait lâché ça comme ça, en un souffle. Aucun rapport avec la conversation précédente, mais on s'en fichait. Il voulait parler d'autre chose. Declan sourit vaguement et tourna la tête vers Judith. C'est alors qu'il remarqua ses sublimes chaussons à tête de vache. Hm. Apparemment le mauvais goût existait aussi à Seattle. Il détourna rapidement son regard, pris d'une soudaine envie de rire, il se retînt. Il n'avait pas eu envie de rire depuis longtemps, mais la présence de Judith l'apaisait. Son visage innocent, sa peau laiteuse, ses yeux calmes, tout en elle était relaxant. « Et non, tu ne rêve pas. Je suis bien en train de te proposer un second rendez-vous,... alors que le premier était raté, avouons le, il faut dire les choses. Et oui, je devrais plutôt être en train de déprimer et de penser à l'enterrement, mais,... j'y arrive pas. Enfin, plus. Ca fait trois jours que je pense qu'à ça. Et puis... j'ai plus de whisky. » Il finit sur un petit éclat de rire amer. C'était vrai,... à court de whisky, Declan avait finit par retrouver son sens de la raison - quoique... -, avoir les idées claires, décuver de ses trois jours de déprime profonde. « J'ai besoin de m'aérer. T'es la seule qui ne me parlera pas de qui on pourrait sélectionner comme nouveau défenseur. Mais,.. te sens pas obligé. » Sous entendu, je ne veux pas de ta pitié, alors n'accepte pas simplement parce que je suis une pauvre loque dépressive.
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyLun 13 Juil - 14:50

Judith se contenta d’acquiescer. Elle ne savait vraiment pas quoi dire à Declan et ignorait ce qu’il attendait d’elle. En tous cas, ce ne devait pas être de sa pitié ou de son « réconfort » dont il avait besoin. Elle ne s’était pas attendue non plus à ce qu’il fonde en larmes devant elle, mais elle n’aurait pas imaginé qu’il parle de ses amis de cette manière. Mais, encore une fois, Judith ne pouvait pas prétendre connaître le footballeur, avec qui ses conversations avaient toujours été interrompues d’une manière ou d’une autre. Non pas que ça la dérangeait particulièrement mais ça en était devenu presque…agaçant. Déjà qu’elle ne pouvait pas se vanter d’avoir des tonnes d’amis dans le coin, si en plus on ne lui laissait même pas une chance de s’en faire…

Bref. Elle qui s’attendait à ce que Declan lui parle de ce qui faisait les gros titres du journal local et qui se lisait sur toutes les bouches des citoyens de Dillon, elle fut déçue. Et surprise. Au bowling ? Elle fronça les sourcils et le regarda juste au moment où il tournait la tête avec une drôle d’expression. Bien sûr qu’on jouait au bowling à Seattle. Judith n’y allait pas souvent, préférant combattre des geeks avec son frère dans des arcades de jeu vidéo, mais elle appréciait quand elle y allait avec quelques amis. Il fallait avouer qu’elle n’était pas franchement douée mais ils avaient toujours bien rigolé. Toujours est-il qu’elle n’eut pas à attendre longtemps avant d’arriver à suivre la pensée de Declan. Un rendez-vous ! Il ne manquait plus que ça ! Ses sourcils se soulevèrent quand il évoqua leur première soirée ratée – inutile de lui rappeler à quel point ça avait été nul. La suite continua de la surprendre. Il y avait un peu de confessions dans les paroles du footballeur jusqu’à ce qu’il évoque le problème du whisky. Quand il se mit à rire, Judith sentit une grimace dégoûtée s’inscrire sur son visage. Elle trouvait ça lamentable de passer son temps à se saouler sous prétexte qu’on était mal. Qu’il soit déprimé, c’était tout à fait normal, il avait quand même perdu un de ses coéquipiers et d’autres étaient à l’hôpital. Mais qu’il passe son temps à boire pour « noyer son chagrin » et que, une fois qu’il n’avait plus rien, il venait la voir, ce n’était pas super délicat de sa part. Judith prit pour elle cette remarque et elle se renfrogna. Elle aurait mieux fait de le laisser mourir de froid sur le pavé.

Il se rattrapa – sans le savoir – en lui disant qu’elle était la seule personne qui ne le ferait pas penser continuellement au football mais Judith n’était pas certaine que ce soit un compliment ou quelque chose de ce genre. Elle prit le temps de réfléchir, passant une main dans ses cheveux, puis resserra ses genoux contre sa poitrine. Enfin, elle le regarda, impassible.


« Je ne sais pas si j’ai envie de sortir avec quelqu’un qui est venu me voir parce que je suis le dernier choix sur la liste… »

A la façon dont Declan s’était exprimé, c’est ce que Judith avait ressenti. D’être la fille qu’on se résout à venir voir parce qu’on a plus d’alcool à la maison et qu’on ne voulait pas affronter la réalité avec ceux qui la vivaient. Elle avait conscience qu’elle était peut-être méchante sur le moment, mais il l’avait cherchée. Puis elle tourna la tête, se concentrant sur le jardin de la maison d’en face, avant de soupirer. Ce n’était peut-être pas ce que Declan avait voulu dire – ou il ne s’était pas rendu compte de ses paroles – et elle avait peut-être réagi impulsivement. Si elle voulait arriver un jour à se faire des amis, des efforts ne seraient pas trop demandés. Finalement, elle relâcha ses genoux et s’assit en tailleur avant de se tourner à nouveau vers le garçon.

« Désolée. » Pause. « Oui, on joue au bowling à Seattle. Mais on n’y est pas très bon. » fit-elle avec un sourire timide.
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Declan Cleveland

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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyVen 24 Juil - 1:08

    Declan fronça les sourcils lorsqu'elle devînt soudainement très agressive. Peut-être avait-elle mal interprété ses paroles ou,... ou peut-être était-elle Judith Collins, tout simplement. Ce n'était pas la première fois que la demoiselle répliquait aussi sèchement - mais jamais elle n'avait répondu avec une telle ferveur. Ce ton froid et cassant qu'elle avait employé avait presque foutu des frissons à Declan. Il ravala sa salive, passant progressivement de la surprise - oui, il était sur le cul, désolé de la rudesse des mots - à un semblant d'agacement. Enfin,... il oscillait entre agacement et contenance. Bien sûr, il ne voulait pas froisser la belle, il la prenait avec des pincettes depuis le début, prenant soin d'être respectueux, drôle et attentionné à la fois, ce qui n'était pas le cas avec toutes ses futures conquêtes autant l'avouer, puisque d'habitude un sourire ravageur et une référence aux Panthers suffisait. Oui, vraiment, depuis le début on pouvait assurer avec certitude que Declan Cleveland faisait attention, et c'était surement là la preuve qu'il était bel et bien attaché d'une manière spéciale à la dénommée Collins. Mais là, quand elle lui avait balancé à la figure on ne peut plus froidement qu'il semblait se foutre d'elle alors que c'était tout le contraire, Declan avait la désagréable impression que c'était plutôt elle qui se foutait de lui.

    Il détourna les yeux et inspira un bon coup. Après tout ce qui avait chamboulé sa vie récemment, il s'était dit que se changer les idées serait une chose à faire, et voir Judith le détendrait. Raté. A croire que ce n'était vraiment pas sa semaine, avec tous les coups durs qu'il encaissait... Hm, plus ou moins. Il expira doucement lorsqu'elle tenta de se rattraper, soudainement plus douce, avec un sourire qu'il pouvait sentir à des kilomètres à la ronde même s'il ne la regardait pas. Declan laissa les secondes s'écouler, un silence quelque peu gêné prenant place petit à petit. « C'est pas grave. » souffla-t-il finalement, sans trop être lui-même convaincu par ce qu'il disait.

    Le silence reprit place, tandis que dans la tête de Cleveland, c'était pire qu'un capharnaüm. Il tordit sa bouche sur le côté, se demandant si,.. oh, et, il regrettait déjà ce qu'il allait dire de toute façon. « Enfin, si. » Cette fois ci, sa voix était beaucoup plus assurée. « Si, c'est grave. J'ai l'impression que tu t'en rends pas compte, ou alors que tu n'en a rien à foutre Judith, mais je fais des putains d'efforts pour toi. J'ai jamais dit que tu était le dernier choix sur ma liste ou quoi ce que soit, ce serait... absurde, et loin de la réalité. Quand je dis que t'es la seule avec qui je ne parle pas football, c'est une putain de qualité, pas un défaut, merde. » Il s'arrêta, se rendant compte qu'il était un peu grossier. Il aurait été avec Seeley, Death ou autre, il n'en aurait eu rien à secouer, mais là, en sa présence, il avait toujours fait attention à surveiller son langage, même dans les moments, comme maintenant, où il perdait un peu son self-control. « Mais si tu as compris de travers, c'est car tu es tellement négative, tellement bornée que tu peux pas comprendre autre chose. Je sais pas si c'est ta façon de te protéger ou alors ta façon de faire comprendre à ton entourage que ça te fais chier d'être à Dillon, mais en tout cas, c'est réussit. »

    Tout remontait. Sa rage contenue des derniers jours qu'il avait déjà expulsée en partie avec Jules tout à l'heure ne semblait pas encore s'être calmée. Il avait encore besoin d'extérioriser le fait qu'il avait eu une semaine de merde, et cela retombait sur ses proches, inévitablement. Declan se leva d'un bond nerveux, se passant la main dans les cheveux et jurant tout bas : merde. Il fit quelques pas, droite gauche, gauche droite, il ne savait pas où aller, il ne savait pas quoi faire. Cleveland était perdu. « Très réussit. J'me casse,... » souffla-t-il, secouant la tête en signe de désaccord. La gorge nouée, il fit quelques pas sur la route, en plein milieu, repartant vers chez lui. Sans même se retourner, il mit la touche final à son monologue, beuglant comme pas possible, à deux doigts de réveiller les voisins. « ...Quand tu seras décidée à te laisser aller, appelle-moi, Seattle. » Là, enfin, c'était du Declan tout craché. Il s'en voulait déjà d'avoir pété un plomb comme ça, mais au final, tout ce qu'il avait dit, il le pensait, même si cela faisait du mal de mettre des mot dessus. Il avait l'impression que son coeur allait exploser... Il n'avait pas envie de partir, il aurait voulu faire demi tour, parcourir la dizaine de mètres qui la séparait d'elle, et la serrer dans ses bras. Mais elle ne se laisserait pas faire, oh non, elle était bien trop sauvage pour cela - c'était ce qu'il aimait chez elle. Et bien qu'il la désirât tellement, il se força à ne pas se retourner.
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptySam 25 Juil - 17:06

Si Judith avait cru que Declan accepterait ses excuses, elle se trompait lourdement. Sa réaction la surprit et… la choqua. Elle avait eu parfaitement conscience de s’être montrée dure, et pas forcément délicate, surtout dans un tel moment, mais la façon dont le footballeur réagit lui donna presque des frissons. Ils avaient déjà eu l’occasion de se disputer mais cette fois, elle sentait que le jeune homme venait d’exploser pour lui crier ses quatre vérités. Et ce qu’elle entendit la dérouta.

Non, elle ne se rendait pas compte que Declan se comportait d’une manière différente quand il était avec elle – comment l’aurait-elle pu, elle ne le connaissait presque pas. Ce qui suivait la laissait perplexe et elle ne sut vraiment pas comment réagir quand il fit une pause. Heureusement, il ne prenait pas la peine de la regarder en lui disant tout cela ou alors il aurait remarqué son trouble. La violence avec laquelle il s’exprimait lui faisait peur et la mettait mal à l’aise. Judith n’aurait jamais du descendre pour le retrouver. Désormais, elle avait l’impression qu’elle faisait tout foirer à chaque fois. Et, bizarrement, cela la touchait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre. Alors quand il la décrit de la façon qu’il la voyait, cela lui fit comprendre que son comportement avait changé et qu’elle n’était plus la Judith venue de Seattle. C’est vrai, elle s’était enfoncée dans son mal-être et dans sa haine – peut-être injustifiée – de Dillon et de ses habitants. Et elle le faisait bien trop ressentir aux autres. Même son frère et sa sœur étaient mieux intégrés, et même Chasity avait appris à apprécier le sport local. Alors oui, Judith Collins n’était qu’une sale bornée incapable de donner une chance à qui que ce soit.

Quand Declan se releva d’un bond, Judith sursauta. Et elle se renfrogna un peu plus sur le trottoir en ramenant ses genoux vers son menton. Le footballeur pouvait dire « merde » autant de fois qu’il le voulait, c’était elle qui avait merdé. Et bien. La jeune fille avait la gorge nouée : ce n’était franchement pas agréable de se prendre tout ça en pleine figure quand on s’y attendait le moins. Quand bien même elle l’avait cherché. Elle le laissa s’éloigner sans rien dire, trop perturbée et perdue dans ses pensées. Et elle s’en voulait que les mots de Cleveland puissent avoir un tel impact sur elle. Judith avait toujours essuyé les moqueries ou la méchanceté des autres parce qu’ils n’étaient pas des gens « importants » pour elle et elle ne les connaissait parfois même pas. Mais cette fois, c’était différent, et elle n’arrivait pas à savoir pourquoi. Ou plutôt, elle était effrayée de peut-être en connaître la raison. La puissance de la voix de Declan en pleine nuit la fit sursauter à nouveau. Puis elle jeta un coup d’œil aux alentours, machinalement, comme pour vérifier que personne n’assistait à la scène, ou n’avait entendu les cris du footballeur. Lorsqu’elle fut convaincue que personne n’avait été réveillé, elle reposa son menton sur ses genoux et resta là, sur le trottoir, à réfléchir. Elle ferma les yeux, fronça les sourcils aussi fort qu’elle le put jusqu’à ce que sa décision soit prise.

Alors elle se leva, évalua la distance qui la séparait de Declan et, après un soupir, se mit à courir pour le rattraper. Judith aurait sûrement mieux fait de retourner chez elle mais tant pis, c’était trop tard.


« Declan, attends ! »

Comme il ne se retournait pas, continuant son chemin sans lui prêter attention, Judith fit les derniers mètres qui le séparaient de lui. Arrivée à sa hauteur, elle l’attrapa par le bras, afin de le faire se retourner et commença avant qu’il ne tente de se défaire de sa prise.

« S’il te plaît, écoute-moi. Je suis vraiment désolée, j’ai conscience d’avoir été dure avec toi et de ne t’avoir jamais laissé une seule chance. Mais… non, je n’ai aucune excuse. Tu as raison, je suis trop bornée et je n’ai fait aucun effort. » Pause, le temps de lui lâcher le bras. « Je ne demande pas ton pardon, tu as toutes les raisons pour me détester, mais je ne comprends vraiment pas pourquoi… Non, laisse tomber. »

Elle lui jeta un regard avant de, à son tour, se retourner pour rentrer définitivement chez elle. Ce que Judith aurait voulu demander, c’est pourquoi il a continué à vouloir la voir ou lui parler alors que, dès le premier rendez-vous, elle avait tout fait pour être la plus désagréable possible. Mais cela n’avait plus d’importance, maintenant.
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Declan Cleveland

Declan Cleveland


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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyLun 27 Juil - 15:46

    Bien que perdu dans ses pensées au plus haut point, ruminant contre cette journée qui venait de se finir en beauté, Declan sursauta lorsque la voix de Judith l'interpella. Il ralentit un peu, hésitant à se retourner et à écouter ce qu'elle avait à lui répondre. Mais,... mais ça aurait été trop facile n'est ce pas ? Il voulait voir jusqu'où elle pouvait aller, il voulait savoir si pour une fois elle était capable de ravaler sa fierté et mettre un peu du sien. Il entendit ses chaussons en forme de vache claquer sur le sol, et finalement sentit une main lui agripper le bras. Il se retourna alors, non pas car Judith le tirait car sa force était, comment dire, inexistante, mais bien car il le voulait.

    Il vit alors Judith se fondre dans une tirade d'excuses comme il n'en avait jamais vu auparavant. D'habitude, c'était plutôt son rôle à lui : on ne pouvait dire que le jeune footballer se comportait d'une manière respectueuse avec ses compagnes, aussi bien cela finissait toujours de la même façon. Il souriait gentiment, tentait de bafouiller quelques excuses vaines à la suite de son comportement de goujat, mais finissait par se prendre une légère claque sur la joue car ses excuses ne paraissaient pas vraiment sincères, et il riait légèrement car il n'en avait franchement rien à faire, et tournait les talons, tandis que la demoiselle ou bien fondait en larmes, ou bien ruminait sa colère. Mais là, c'était vraiment différent. Declan goûtait au plaisir d'avoir le choix de, oui ou non, laisser Judith plantée là, quelque peu dépitée. Il possédait enfin un pouvoir décisif dans ce qui semblait être le début d'une relation approfondie, puisque pour la première fois il pesait ses actions et n'aurait en aucun cas finit par rire au nez de Judith. Son regard, contrairement à d'habitude, ne fuyait pas autre part, n'était pas attiré par les feuilles d'arbres qui volaient ou bien la tondeuse que les Jeffersons avaient laissé dans le jardin : il était concentré, obnubilé même, par ces petites prunelles qui semblait à tout prix vouloir quérir son pardon. Et il sourit doucement, non pas d'un air moqueur, loin de là, il sourit d'un air attendrit par Judith qui cherchait ses mots, s'arrêtait, lâchait son bras - malheureusement -, puis reprenait, hésitait, et finalement tournait les talons à toute vitesse, sa crinière brune flottant dans son dos. La détester ? Comment aurait-il pu la détester ? Même en cet instant, alors qu'elle portait des chaussons en forme de vache - ce que Declan considérait comme la chose la plus ridicule au monde -, il se sentait tomber petit à petit sous son charme. Après tout, elle avait tout pour plaire, mais peut-être, justement, trop. Elle lui apparaissait comme une douce utopie ; comment une fille comme elle, cultivée, avec du caractère, et surtout bien plus sauvage et inatteignable que toutes les autres filles qu'il avait croisé dans sa vie, aurait pu ne serait-ce que penser à aimer un mec quasi illettré, marié au football, qui avait parié qu'il mettrait dans son lit toutes le rally-girls avant d'être diplômé du lycée, et de surplus, grossier la plupart du temps ? Non, vraiment, Cleveland ne savait pas pourquoi il continuait d'espérer quelque chose de cette relation, et pourtant, il espérait - au risque de tomber de haut.

    Il avait toujours ce bête sourire un peu niais sur les lèvres lorsqu'elle s'éloignait. Il mit en réalité un certain temps à réaliser qu'elle s'était excusée pour être aussi bornée, et encore plus de temps pour réaliser qu'elle filait maintenant en croyant qu'il la détestait - un bien grand mot d'ailleurs. Mais lorsqu'il réalisa, il ne pu s'empêcher de la rattraper à son tour - quiconque aurait regardé la scène à travers une fenêtre du voisinage se serait moqué de ces deux indécis qui se courraient après à tour de rôle. Il ne mit que quelques grandes enjambées à la rattraper et lui bloqua la route, se postant devant elle, tout en ne souriant plus car il état pétrifié par la peur. Et, assez rapidement pour ne pas lui laisser le temps de réagir, Declan saisit avec douceur son visage de ses deux mains, ses doigts allant d'ailleurs chatouiller le bas de sa chevelure derrière les oreilles, et se baissa pour aller frôler ses lèvres dans un court baiser, qui confirma ce qu'il avait supposé : ses lèvres voluptueuses étaient douces et chaudes à la fois. Mais il se retira rapidement, de peur d'être repoussé promptement par Judith - on ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre avec elle. Declan se mit à fuir son regard, fixant la maison d'en face comme si l'architecture de la vieille bâtisse était la chose la plus intéressante au monde. Il se sentait tout bête, et surtout fragile, tout comme la première fois, dans la voiture, lorsqu'il était venu la chercher pour leur premier rendez-vous. « Voila,.. hm. Voila... pourquoi. » Voila pourquoi il s'était accroché à elle bien qu'elle fasse tout pour le repousser. La réponse à la question sous-entendue qu'il avait bien saisit n'était peut-être pas celle qu'elle attendait, ni donnée sous la forme qu'elle escomptait, c'est à dire des mots, mais Declan n'avait jamais été doué pour exprimer ses sentiments. Son coeur battait à toute vitesse tandis qu'il hésitait entre tourner les talons à nouveau et s'enfuir par prudence, ou bien rester et faire face à se réponse, si réponse il y avait. Son courage d'athlète qui courrait à travers le terrain, balle en main, évitant les adversaires sans craindre les coups, s'évaporait là comme une eau en plein soleil. Il fit un pas en arrière, s'éloignant un peu de Judith, et, reprenant ses bonnes vieilles habitudes, se passa la main dans les cheveux pour cacher sa nervosité.
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MessageSujet: Re: For what its worth, come on lay with me | Res. Judith   For what its worth, come on lay with me | Res. Judith EmptyJeu 30 Juil - 20:23

Les bras croisés sur la poitrine, Judith rejoignait son domicile, ne sachant pas si ce qu’elle avait dit à Declan changerait quoi que ce soit et, surtout, si elle voulait que ça change quelque chose. Parce que c’était là que ce situait le principal problème. Judith avait une certaine tendance à trop écouter sa raison et non son cœur, si bien qu’elle était incapable de savoir ce qu’elle ressentait en ce moment même. Il y avait bien une sorte d’aiguille dans son cœur mais elle n’était pas certaine de sa signification. Et, encore une fois, elle ne voulait pas la connaître. C’était un comportement un peu lâche mais Judith s’était tellement persuadée qu’elle détesterait Dillon et tout ce qui vivrait dedans que, lorsque l’occasion se présentait pour se faire des amis, elle la rejetait. Il suffisait de voir : en une année scolaire, Judith Collins n’avait réussi à se faire qu’une seule et unique amie en la personne de Chasity Hudson, originaire, et c’était une chanceuse coïncidence, de Seattle. Avec elle, Jude n’avait pas besoin de cacher ses sentiments et elle était vraiment heureuse de l’avoir rencontrée.

Et bien sûr, il y avait Declan Cleveland, sur lequel elle ne pouvait mettre aucun mot pour décrire leur « relation ». Quand elle l’entendit courir derrière elle, Judith grimaça. Il ne pouvait donc pas la laisser tranquille une bonne fois pour toutes ? Elle aurait mieux fait de courir pour rentrer plus vite chez elle. Elle l’aurait d’ailleurs bien fait – au point où elle en était, se montrer aussi lâche ne l’aurait pas dérangée – si le garçon ne s’était pas planté devant elle, faisant barrage. Les bras croisés plus fermement contre elle, elle ne le regarda même pas, attendant qu’il lui balance de nouvelles piques ou une autre vérité. Peu importe ce qu’il dirait, elle s’en ficherait. Elle ne désirait plus que rentrer chez elle, se mettre en pyjama et se laisser tomber dans son lit…

Ce qui se passa ensuite l’étonna. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Declan avait pris son visage entre ses mains et lui avait donné un baiser. Cela avait été court mais suffisant pour que Judith s’en trouve…abasourdie. Elle le regarda alors, tandis que lui évitait de le faire et commença à réfléchir. Trop. Jusqu’alors, Declan ne l’avait jamais « touchée », hormis la fois où il avait failli lui tordre le poignet lors du premier rendez-vous. Evidemment, lorsque le footballeur l’avait invitée, elle se doutait que ce n’était pas juste pour faire connaissance avec la nouvelle. Ou, du moins, pas de la même manière qu’elle entendait le mot « connaissance ». Mais après le fiasco de cette sortie et le peu de fois où ils s’étaient vus pendant l’année, elle avait cru ne plus l’intéresser. Même si, à ce moment-là, ce n’était pas vraiment ce qui la tracassait le plus de savoir si Declan Cleveland l’aimait bien ou pas. Il semblait que les choses changent car, en cet instant, le baiser la…touchait plus qu’elle ne voulait le faire croire. Et son hésitation apparente – voilà pourquoi quoi ? – ne l’aidait pas dans l’attitude qu’elle devait adopter. Judith ne voulait pas lui faire de mal mais elle ne pouvait décemment pas lui rendre ce baiser. Elle n’était pas prête et, surtout, elle n’était pas sûre… Le fait qu’il se recule la décida.


« Je… Bonne nuit, Declan. »

Et sans le regarder, cette fois, elle le contourna et se dépêcha de rentrer chez elle. Judith se doutait que cela allait lui torturer l’esprit toute la nuit, et même les jours à venir, mais elle espérait que le sommeil lui accorderait un répit avant de songer à tout cela…
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